mardi 4 février 2014

Le meilleur des mondes de Aldous Huxley


Edition : Pocket
Format poche
Parution : 04/11/2012

288 pages



Résumé : Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses ou l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement ou chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel foetus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle...
La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...

Mon avis : Une bonne lecture où l’auteur nous présente une société dite « parfaite » mais qui finit par gommer toute personnalité chez les hommes.
Tout d’abord, il faut noter l’originalité du roman où il n’y a pas de personnage principal. En effet, nous suivons tour à tour différents personnages dont un comportement ou une réflexion nous amène à nous interroger sur cette société dite « idéale », son fonctionnement et la réalité qu’elle cache. Au fil des pages, nous abandonnons ces personnages pour en découvrir d’autres comme si, finalement, ils n’avaient pas plus d’importance.
C’est ce que cherche à montrer l’auteur : dans cette société, les hommes sont tous pareils et personne n’a une vie extraordinaire. Les individus sont formatés à une façon d’être et de penser et ils ne peuvent avoir de réelle vision personnelle sur le monde. Par exemple, même Linda qui s’est retrouvée un temps dans une zone de « sauvages » (des individus dotés de sentiments et de leur propre caractère) ne peut se défaire des idées qui lui ont été données à na naissance.
Cette société se veut stable : pas de passion, pas de sentiments (agréables ou non) grâce au soma, un médicament qui résout les moindres maux, depuis qu’ils sont nés les enfants font l’objet d’un bourrage de crâne. Les mêmes messages sont répétés à longueur de journée et ils sont formatés à réagir de telle manière dans telle situation. De plus, leur futur est tracé selon la classe sociale qu’ont leur a attribué.
Cette stabilité est permise grâce au système du fordisme : les bébés naissent à la chaîne, la propagande est véhiculée en masse et les individus sont standardisés.
Ce roman nous montre aussi qu’à vouloir tout contrôler on finit par perdre de notre personnalité, ce qui nous donne un but dans la vie et qui nous distingue des autres. Certes, dans ce monde les hommes ne souffrent pas de leurs sentiments (amour, peur, haine…) mais ils ne peuvent pas non plus connaître le bonheur. Au final, les personnages finissent en quelque sorte malheureux sans comprendre pourquoi et l’individu est écrasé au profit d’une société qui continue de fonctionner mécaniquement.
Une bonne lecture que je recommande aux fans des romans d’anticipation.

6 commentaires:

  1. Je n'ai jamais osé ouvrir ce livre! Pourtant il a l'air très bien! :-)

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    1. J'espère que tu l'ouvrira un jour, il est intéressant :)

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  2. Je n'ai lu qu'un roman de ce genre et j'avais bien aimé.
    Je devrais peut-être essayer celui-là et puis ça change un peu de mes lectures habituelles.

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  3. LE classique de la dystopie ^^ Ca fait un bon moment qu'il me fait de l'oeil à la médiathèque. Ca serait peut-être pour bientôt, qui sait ? :)

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