Edition : Le livre de
poche
Format poche
416 pages
Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des
terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un
jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff.
Mais ses enfants l’ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de
son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s’approprie la
fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction
pèsera sur toute la descendance jusqu’au jour où la fille de Catherine aimera à
son tour un être misérable et frustre.
Mon avis : Un coup de
cœur que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt !
Le début est
un peu dur à comprendre de part la mise en place des nombreux personnages
n’appartenant pas tous au même récit (NB : ne jamais essayer de commencer
ce roman en étant très fatigué).
Il y a deux
temps : celui de la narration avec Mr. Lockwood qui découvre Hurlevent et
le temps passé narré par la servante Ellen Dean. Ce dernier a pour but
d’éclairer le point de vue le plus récent car l’élément de résolution
n’apparaît qu’après ce temps là. Les deux récits sont écrits à la première
personne du singulier.
L’usage du
« Je » permet de renforcer la perception des évènements par les
personnages. Les faits ne sont pas toujours décrits avec objectivité et les
personnages donnent leur véritable point de vue est nous font ressentir leurs
sentiments et leurs impressions.
L’histoire est
captivante : nous découvrons comment l’arrivée d’un personnage
(Heathcliff) et le choix d’un autre (celui de Catherine d’épouser Edgar) va
chambouler la vie des deux familles de Hurlevent et de La Grange. S ’en suit une chaine
d’évènements qui va de détériorer de plus en plus leur vie, alors qu’à certains
passages du texte nous reprenons espoirs que le passé soit définitivement clos.
Les
personnages ne sont pas des héros aux seules vertus. Au contraire, l’auteure
met bien en avant les défauts de tous et notamment de Catherine et Heathcliff.
Celui-ci s’est fait la promesse de détruire la vie des deux familles car il n’a
pas pu vivre la vie qu’il souhaitait avec Catherine faute de statut élevé.
Catherine, quant à elle, se montre égoïste au point de s’enfoncer peu à peu
dans la folie. Chaque personne à sa part de responsabilité dans l’histoire et
aucun n’est parfait, le plus dur étant de savoir lequel est le plus fautif (les
enfants qui n’ont pas accueilli Heathcliff ? Le père pour l’avoir
adopté ? Catherine pour ne pas l’avoir épousé ? Edgar pour ses
mauvais sentiments envers Heathcliff ? Heathcliff pour ne pas avoir su se
maîtriser ? Et autres). Le psychique des personnage est beaucoup
atteint : nombreux sont ceux qui sont devenus fous.
A noter :
munissez-vous d’un arbre généalogique pour comprendre les relations entre les
divers personnages car c’est dur en début de visualiser qui est qui.
A un moment
l’histoire redevient paisible. Il s’agit de l’enfance de Catherine (la fille de
Catherine) qui grandit loin de Hurlevent à La Grange. Mais , malheureusement,
il suffit d’un jour qu’elle tombe une premiere fois sur la maison, et d’une
autre fois où elle découvre son cousin en souhaitant se rapprocher de lui. Si
ce cousin n’était pas de faible constitution, si son caractère ne s’était pas
dégradé et s’il n’était pas si peureux, les nouveaux malheurs qui ont suivis ne
se seraient pas produits. Mais avec des « si » on mettrait Paris en
bouteille et c’est là tout le pouvoir du roman : un seul geste, un seul
choix, le moindre détail peut avoir un impact sur son futur et on ne peut pas
contrôler d’avance le destin mais seulement subir les conséquences de nos
décisions.
Le suspens est
toujours présent, nous ne pouvons deviner la fin tant il se passe des choses.
Le récit est très bien rythmé, il n’y a pas un instant où le récit ne nous
tient pas en haleine et il n’y a aucun relâchement jusqu’à la toute fin.
Pour conclure,
ce classique est à lire absolument même pour les plus réticents du genre
classique. Ce livre à un véritable impact sur le lecteur, nous ne ressortons
pas de notre lecture sans avoir connu un début de réflexion.
Un magnifique classique... Lire ta chronique me donne envie de m'y plonger pour la seconde fois. *-* Comme toi, je le conseille aux adeptes du genre mais aussi à ceux qui n'apprécient pas beaucoup les classiques. Brontë a énormément de talent.
RépondreSupprimerTout a fait vrai, elle a beaucoup de talent est un super beau style ! Au départ j'avais peur vu la taille du pavé mais en fait on ne peut pas lâcher le bouquin une fois plongé dedans, je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt !
SupprimerBonne re-lecture, j'espère qu'elle sera encore meilleure !
Jolie chronique ! Cela me donnerait presque envie de relire ce livre aussi... Si seulement je ne l'avais pas autant détesté. :(
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