Edition : Pocket
Format poche
Parution : 03/03/2005
697 pages
Résumé : Aux temps reculés qu'évoque le
récit, la Terre
est peuplée d'innombrables créatures étranges. Les Hobbits, apparentés à
l'homme, mais proches également des Elfes et des Nains, vivent en paix au
nord-ouest de l'Ancien Monde, dans la Comté. Paix précaire et menacée, cependant,
depuis que Bilbon Sacquet a dérobé au monstre Gollum l'Anneau de Puissance
jadis forgé par Sauron de Mordor. Car cet anneau est doté d'un pouvoir immense
et maléfique. Il permet à son détenteur de se rendre invisible et lui confère
une autorité sans limite sur les possesseurs des autres Anneaux. Bref, il fait
de lui le Maître du Monde. C'est pourquoi Sauron s'est juré de reconquérir
l'Anneau par tous les moyens. Déjà ses Cavaliers Noirs rôdent aux frontières de
la Comté.
Mon avis : Comment ne pas apprécier cette
saga ? Maintenant que je l’ai calmement relu (ça remontait à il y a super
longtemps) je vais pouvoir en faire un avis très détaillé.
Jamais je n’ai
trouvé d’écriture aussi sublime. L’auteur narre son récit en utilisant un
langage riche, et parfois même on a l’impression d’avoir un cours de français
tant on (re)découvre des tournures de phrases oubliées parles abus de langage
généralisés. Bref, comparé à certaines œuvres contemporaines, son style est
juste magnifique.
J.R.R. Tolkien
se sert beaucoup de la description pour chaque élément de l’histoire. Il
cherche par-là à faire fonctionner notre cerveau pour se représenter ce monde
nouveau, pour essayer de le rendre réel. Bien entendu, qui dit description dit
longs, très longs passages d’écriture dans le texte ce qui pond un gros pavé de
pages. Mais je me souviens d’une phrase de ma prof de français de
seconde : « on reconnaît le véritable talent d’un auteur par sa
capacité à multiplier les descriptions, car c’est là le travail le plus dur
dans l’écriture ». Avant j’en riais car pour moi trop de description tue
le livre, rend barbant son histoire. Mais là j’adhère totalement à cette idée.
Le premier
tome se découpe en trois parties : le prologue sur les hobbits, le livre un
et le livre deux.
Le prologue
est dans ce cas purement descriptif. L’auteur nous présente l’histoire des
hobbits depuis les premiers temps. Alors là, c’est assez dur à tout enregistrer
vu la masse énorme d’informations. En même temps, l’auteur ne s’est pas
contenté d’écrire une histoire dans un monde vaguement défini. Non. Il lui a
donné une réelle consistance, une réelle identité. Le seul bémol est que, si
vous êtes déjà nuls en histoire comme l’est mon cas et si vous avez tendance à
lire vite, et bien on fini par être dépassé par cette quantité d’informations
(dates, noms, événements). Néanmoins, dans un futur plus ou moins proche j’ai
décidé de prendre ma revanche en relisant ce passage (mais comme j’ai déjà du
mal à retenir toute l’histoire de la
France je ne promets rien). Il nous présente aussi les
habitudes des hobbits jusqu’aux détails pouvant sembler anodins telle que la
coutume de l’herbe à pipe. Une précision qui se fait rare chez les autres
auteurs.
L’histoire du
temps présent commence enfin dans le livre un. Elle débute par des notes de
gaieté dans ce pays qu’est la
Comté , avec des habitants décrits comme très joviaux.
Toutefois, l’intrigue ne tarde pas à s’installer et déjà nous parvient
l’impression de danger. Celle-ci se manifeste par un objet : l’anneau de
Bilbon. C’est vrai qu’après avoir vu maintes fois le film (je l’ai regardé peu
de jours avant ma lecture), on sait ce qu’il en retourne. Mais si on arrive à
passer outre cela on est plongé dans un mystère total, et c’est pourquoi on se
hâte de tourner les pages afin de comprendre quelle est l’ampleur de la menace.
On se prend
vite d’amitié avec ces hobbits et donc nous partons avec plaisir à l’aventure à
leur côté. Du coup, à chaque moment difficile et intense du livre nous
craignons pour eux, nous sommes vraiment plongés dans l’histoire et voulons
voir ce qu’il va arriver dans les pages suivantes.
Il y a juste
un passage un peu flou dans ma tête quand ils séjournent chez Tom Bombadil que
je ne saurais bien expliquer.
Chaque scène
du texte est longue du fait de la description, mais comme je l’ai dit avant ça
en fait un texte complet. Et puis l’auteur nous apporte des précisions qui
donnent plus d’impact au roman. Par exemple, le conseil à Fondcombe dure plus
de cinquante pages mais on découvre l’histoire de tous les autres personnages
avant leur arrivée à la cité des elfes.
C’est encore
un roman qui fait rêver par ses descriptions de lieux extraordinaires comme la Lotholorien. L ’auteur
fait travailler notre imagination. Mais, bien sur, il nous fait par d’endroits
beaucoup plus sombres recelant de terribles dangers dont vont être victimes la
compagnie.
La fin, même
si nous la connaissons déjà, parvient là encore à nous toucher. Nous ne pouvons
qu’admire l’héroïsme de Frodon qui poursuit sa quête alors qu’il désire rentrer
chez lui. J’aime beaucoup Sam qui lui est très dévoué, c’est quelqu’un sur qui
on peut compter dans les épreuves. Et puis on craint que l’Anneau finisse par
le pervertir ou par tomber dans de mauvaises mains. Son pouvoir est effrayant
quand on voit l’attraction qu’il exerce sur l’un des hommes les plus forts.
Je tiens juste
à dire à ceux qui hésiteraient à le lire : lancez-vous. Ne vous en tenez
pas qu’au film qui passe sous silence beaucoup de choses et qui cherche plus à
faire ressortir les combats pour offrir de l’action aux spectateurs. Nous en
apprenons beaucoup plus sur cet univers dans le roman que devant la télévision,
tout simplement parce qu’ils ne pouvaient pas faire une adaptation sur dix
heures d’enregistrement.
Tout au long
des pages, c’est comme si nous retenions notre respiration, et à la fin
seulement nous pouvons souffler. Et maintenant, j’ai hâte de lire les deux
autres tomes que l’auteur nous présente gentiment en quelques lignes à la fin
(il pose déjà le cadre et sait on va son histoire).
Le père de la
fantasy !
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