Edition : Pocket jeunesse
Grand format
Parution : 05/05/2011
432 pages
Résumé : Contre toute attente,
Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie
vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le
président Snow a été très clair : Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie.
Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés
par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit
redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à
payer.
Mon avis : Ce dernier tome est juste… incroyable !
La cerise sur le gâteau ! Il clôture en beauté cette merveilleuse saga.
Avant d’aller plus
loin, je tiens à vous mettre en garde : je n’affirme pas clairement le
contenu du livre car j’ai horreur des spoilers. Néanmoins, il se peut que ma
chronique étant assez développée offre certains indices qui pourraient vous
amener à réfléchir sur ce à quoi ils aboutissent. Aussi, si vous préférez
garder la surprise jusqu’au bout et ne pas la gâcher, passer directement du
paragraphe suivant au dernier paragraphe.
Bonne
lecture !
Celui-ci n’a rien
d’amusant. La situation prend une ampleur sans mesure : les districts
commencent à se rebeller sous la poussée du district treize.
Katniss est encore
une fois l’héroïne qui n’a rien d’un personnage extraordinaire. L’utilisation
du présent nous permet de ressentir toutes les émotions négatives qui la
traversent, les doutes que nourrit son cerveau. Elle reste une figure ordinaire
aux divers défauts : désobéissante, rancunière, de mauvais tempérament… Et
puis, ce n’est pas la fille au physique parfait, mais plutôt la fille dont le
corps est marqué de tous ses combats. C’est ce qui rend ce personnage si
appréciable, Katniss est finalement quelqu’un de réaliste, l’auteure montre
ainsi que tous les grands noms de l’histoire ont une facette sombre.
Katniss est le geai
moqueur. Elle comprend que c’est pour cela uniquement que le district treize
l’a sauvée dans l’arène. Et c’est donc pour cela qu’elle leur en veut. Elle va
néanmoins s’acquitter de cette tâche pour parvenir petit à petit à son but
personnel.
Elle ne semble
apprécier la compagnie de personne, même pas celle de Gale avec lequel leur
relation était déjà tendue bien avant les jeux. De plus, les retrouvailles avec
Peeta ne se présentent pas comme celles qu’elle espérait. Cela la renferme
d’autant plus dans sa haine pour le monde, et elle ne semble plus avoir le goût
de vivre : pour elle tout est claire, elle n’aura pas à choisir entre l’un
des deux garçons car une fois le président Snow tué elle pourra enfin
s’abandonner dans les bras de la mort.
Peeta joue un rôle
quand même essentiel. C’est le moyen de Snow pour atteindre de loin Katniss et
la faire souffrir. Il va aussi se révéler un véritable danger pour son amie.
Katniss peut
s’appuyer sur d’autres acteurs, même si elle ne s’en rend parfois pas compte.
Haitmich, Finnick, Johanna… pleins de personnes qui finalement lui ont permis
de survivre, et Katniss comprend dans ce tome certaines vérités à propos de ces
personnages qui vont lui faire revoir son jugement. Toutefois, elle doit quand
même faire attention car elle est la cible numéro un du Capitole, et Coin, la
présidente du treize, ne la voit pas d’un très bon œil.
Avant l’assaut
final, Katniss participe à plusieurs missions dans les autres districts. Elle
doit surtout produire de belles images en signe de la rébellion pour la
télévision et pour servir la cause de la révolte. Là encore, les médias
apparaissent comme des facteurs essentiels des sociétés. En autre ici, la
guerre est devenue une « guerre des ondes ».
Enfin arrive la
mission pour renverser le Capitole. Le groupe de Katniss est d’abord tenu en sûreté ses membres ne sont là que pour satisfaire la télévision. Puis, les
circonstances vont amener Katniss à pouvoir poursuivre dans sa propre mission,
même si cela va signer certaines morts… (dont je ne dirai pas les noms, même
sous la torture !). Jusqu’au bout la mission est désespérée et semble sans
issue. Surtout que la malheureuse va
être obligée de revivre une sorte d’ « expérience Rue » comme
j’ai décidé de le nommer (si vous faites le lien temps mieux, mais je n’en
dirai pas plus !).
Même à la fin, les
choses arrivent de manière tout à fait imprévisible (grr, ça m’est pénible de
devoir me taire tous les deux mots). Katniss en fera selon son jugement jusqu’à
la dernière minute (voilà tout, je ne veux rien spoiler donc… comprenez ce que
vous voulez comprendre).
Les dernières pages
montrent le retour à une existence « normale » pour Katniss. Au
départ elle agit (ou plutôt n’agit pas) dans le but de tout laisser tomber,
elle se laisse mourir à petit feu comme si son âme s’était déjà éteinte. Puis
une heureuse venue va lui permettre de panser ses plaies internes. Il y aussi
un épilogue de plusieurs années après. Même si certaines blessures ne pourront
jamais guérir, Katniss finit finalement par connaître le bonheur.
J’ai l’impression
d’avoir oublié pleins de trucs alors que je suis au terme de mon explication.
En tout cas, Hunger
games est un livre génial et je ne comprends pas pourquoi il fait parti comme
« littérature jeunesse » car tout le monde peut le lire, c’est quand
même une histoire plutôt dure à lire, face à laquelle on ne peut pas rester
insensible.
En refermant le
livre, je me suis sentie très bizarre. Une sorte de poids s’était formé dans
mon ventre, peut être dû au fait que j’ai réalisé à ce moment là que c’était la
fin de l’aventure. J’étais heureuse pour le sort final de Katniss, mais en même
temps je me suis rendue compte de la véritable horreur qu’a été ces deux dernières
années pour elle et ce qu’elle a du enduré jusqu’au bout. Me dire que j’ai son
âge me touche d’autant plus.
Hunger games est un
livre qui laisse à réfléchir sur notre monde, nos modes de vie, les médias, la
recherche du pouvoir politique… Surement l’incontournable de notre époque qui
persistera à travers le temps et ne cessera de toucher toujours plus de
lecteurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire