Edition : MA
éditions
Format poche
Parution : 18/06/2014
400 pages
Résumé : À l’heure où ses petites
copines aspiraient à devenir médecins ou avocates, Alex Garrett, elle, rêvait
de conquérir les hautes sphères de la finance. À présent qu’elle a grandi, elle
est déterminée à réussir à Cromwell Pierce, l’une des sociétés de courtage les
plus réputées de Wall Street. Elle est prête à se battre pour entrer dans ce
club très fermé et très masculin, mais elle doit commencer au bas de l’échelle,
et se voit forcée de trimbaler pendant des mois sa chaise pliante de bureau en
bureau avec, inscrit au Blanco sur son dossier, son nouveau surnom : La Fille.
Ignorant les mises en garde
de ses amies qui la supplient de démissionner, Alex apprend rapidement à
encaisser les coups. En un rien de temps, elle passe du modeste poste
d’analyste à celui un peu moins modeste d’expert. Tout à coup, on l’appelle par
son vrai nom et les membres du club très fermé se transforment en quarante frères
aînés… et un petit ami potentiel. Mais la fin du monde tel qu’elle le connaît
est pour bientôt, et Alex aura à faire le choix le plus difficile de sa vie :
rester à Cromwell Pierce ou bien envoyer valser sa paire de Jimmy Choo pour
prendre un peu de hauteur.
Mon avis : C’est par hasard que j’ai
découvert ce roman qui s’avère être un véritable coup de cœur !
Le fait que ça se passe à
Wall Street, dans un univers financier (je fais des études de
comptabilité-finance) et que c’est le récit d’une femme, j’ai tout de suite été
séduite par le résumé.
Ne vous inquiétez pas, ce
n’est pas nécessaire de connaître l’univers de la finance car l’auteure
n’aborde pas les points technique sur le métier. En fait, elle ne fait que
retranscrire l’ambiance de travail, les bons et les mauvais moments au boulot.
L’histoire est simple mais
efficace : nous suivons le quotidien d’une jeune analyste financière dans
son métier. Cela commence dès son arrivée à Cromwell. Du coup, du fait de la
narration du point de vue interne, nous découvrons le fonctionnement de
l’entreprise, ses particularités et ses surprises en même temps que la jeune
femme.
Dans cet univers, l’ambiance
de travail nous apparaît comme un peu particulière : coutumes, mode
d’intégration, culture qui sont bien loin des images véhiculées en externe.
Alex, l’héroïne, est tout aussi perdue que nous et va découvrir peu à peu le
fonctionnement de la société parfois à ses
dépends. Par exemple, ses missions d’analyste financière sont bien loin de
celles décrites sur le papier : elle est chargée d’aller chercher le café,
les déjeuners, et observe le travail de ses collèges. De plus, elle enchaine
les heures de boulot et doit remplir toutes les tâches confiées par son chef
même si celles-ci sont complètement loufoques et ce sans rechigner ou désobéir
aux règles de fonctionnement. Bref, on imagine mal notre chef nous envoyer
acheter 30 kg
de parmesan parce que l’on est arrivé après 8 heures 30 au boulot.
L’auteure nous décrit ainsi
un aspect dur des métiers de Wall Street. Néanmoins, elle démystifie ces
sociétés et nous amène à nous montrer tous les aspects du quotidien de ces
financiers. Dans les reportages, on voit souvent les jeunes traders encore à
leur boulot après 23 heures. L’auteure ne nie pas cet aspect là mais nous montre
également les bons côtés. Une fois intégrée, Alex découvre une très bonne
ambiance de travail : elle s’entend très bien avec ses collègues qui
forment comme une seconde famille, tout le monde se sert les coudes, ils font
la fête ensemble. Mais aussi : ils se font plusieurs blagues entre eux.
Finalement, malgré le côté difficile du métier, ils sont heureux de bosser dans
cette ambiance. Moi-même j’ai bien rie de certaines blagues.
J’ai apprécié tous les
personnages à mesure que j’ai appris à les connaître comme Alex. La froideur
des premiers temps n’est qu’une phase de test. Ensuite, j’ai beaucoup aimé tous
ses collègues qui sont un peu comme des frères pour Alex et ça se ressent dans
la manière qu’elle a de nous les décrire (son point de vue sur eux évoluant du
tout au tout au fil des pages).
Ce roman qui est au départ
une lecture détente et fraîche s’avère beaucoup plus recherché et complexe. Il
nous montre comment se situe une femme qui souhaite travailler à Wall Street.
Pour Alex, nous sentons bien les difficultés que cela peut représenter. Dès le
départ, les hommes se méfient car ils pensent qu’une femme ne pourra pas tenir
la pression ou obéir sans rechigner aux supérieurs hiérarchiques. Alex se voit
attribuer le surnom de « La
Fille » tout au long du roman et plusieurs fois elle
sera mise en garde sur le fait qu’elle ne fera pas long feu si elle n’adopte
pas le même comportement qu’un salarié homme ou si elle se montre féministe.
J’ai adoré l’attitude d’Alex
qui a su être très pro et qui, par sa persévérance et sa détermination a su
s’intégrer dans son équipe et se faire une place dans cet univers
principalement masculin. Elle est d’autant plus méritante qu’elle a su ne pas
se laisser démonter face à certains individus (comme Rick, un client pervers). Elle
nous prouve à toutes que si on veut y arriver on le peut et ce sans forcément
avancer des discours féministes ou autres. Elle est même parvenue à atteindre
des objectifs en beaucoup moins de temps que d’autres salariés !
Un autre point que nous
montre l’auteure est le fait que l’environnement bouge sans cesse. Tout comme
Alex, nous avons fini par nous habituer à l’ambiance décontracte malgré les
exigences des chefs dans la société. Puis soudain arrive 2008 : c’est la
crise. Les difficultés qui s’en suivent et les baisses des performances vont
petit à petit pourrir l’ambiance de travail. L’heure n’est plus aux blagues,
aux défis débiles entre salariés et autres : les licenciements se
succèdent, la pression est plus forte. Les traders, pour oublier leurs problèmes,
font de l’alcool et des médicaments leurs meilleurs amis. Cela nous montre que,
si l’on n’a pas un bon chef qui arrive à motiver ses équipes, le bateau peut
rapidement couler.
J’ai été touché de plein
fouet par cette fin même si je savais très bien ce qui découlait de la crise de
2008. Là encore, j’admire Alex qui a su prendre son courage à deux mains pour
prendre les bonnes décisions afin de rester qui elle est et de conserver ses
valeurs.
Ainsi, l’auteure a un
incroyable talent car elle a su me transporter dans cet univers à travers Alex.
Le temps de cette lecture, je me suis imaginée ce que pouvait ressentir un
salarié de Wall Street dans les bons moments : l’ambiance de travail
malgré le travail difficile qui motive à donner le meilleur de soi-même dans
son boulot. Elle a su également me faire ressentir les périodes difficiles.
Pour conclure, je recommande
de lire ce roman car il est parlant du fait de sa simplicité, on peut
s’identifier à travers Alex, et c’est bien plus qu’une lecture détente dès lors
qu’on arrive à s’immerger complètement dans cette ambiance ! Dans tous les
cas, Erin Duffy est une auteure à découvrir et qui je ne manquerai pas de
suivre si elle écrit d’autres romans.
Oh ça a l'air vraiment sympa. Je crois avoir vu passer la couverture mais aucun avis du roman et j'avoue que je suis curieuse !
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu une chronique qui m'avait bien tenté sur ce livre, là, tu me donnes encore plus envie de le découvrir =D
RépondreSupprimerCe livre a l'air bien ! Tu donnes envie ;)
RépondreSupprimerPas trop mon genre de lecture !! Mais tu me donnes envie !!! :D
RépondreSupprimerça fait un bout de temps qu'il me fait envie!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout ! Il a l'air entraînant ainsi que pas mal du tout ! Merci beaucoup pour la découverte :)
RépondreSupprimerIl a l'air très sympa. Cela fait très longtemps que je n'ai pas lu de bonne chic litt !
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