Divergent T3 : Allégeance de Veronica Roth

Edition : Nathan

Grand format

Parution : 15/05/2014

464 pages

Résumé : Différente. Déterminée. Dangereuse.

Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions.

Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper.

Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

Mon avis : Ce dernier tome c’est avéré être une très bonne lecture malgré quelques difficultés au départ. Il clôt bien la saga.

Je préviens d’un fort risque de spoilers, je vais faire attention à ne pas révéler certains éléments mais c’est dur de parler de cette saga sans trop en dire ! Un espace sépare le développement et la conclusion. Si vous ne voulez pas le lire, vous pouvez directement lire mon ressenti final sans risque de spoiler.

Tout d’abord, l’histoire enchaine directement avec le tome 2. Sachant que je l’ai lu il y a fort longtemps, j’ai eu un peu du mal à rentrer dedans les premières pages. Donc, un conseil, si vous voulez lire le tome 3, relisez d’abord le tome précédent au risque d’être perdu.

Ensuite, petit point négatif, on alterne entre deux narrateurs qui sont Tris et Tobias. J’ai compris à terme l’intérêt de mettre en parallèle ces deux narrations mais, au début, ça gène la lecture car on ne sait pas qui parle par moment. Ensuite, ça va mieux dès qu’on prend le rythme et finalement les deux points de vue sont complémentaires.

Justement, parlons un peu des personnages. Il y a Tris, toujours battante, et personnellement je l’ai bien car, malgré les épreuves qu’elle a vécu, elle continue à se montrer forte. Comme le roman est partagé avec Tobias, je l’ai trouvé assez en retrait donc j’aurais aimé plus savoir ce qu’elle pensait en dehors de ses échanges avec Tobias.

Il y a Tobias également. En lisant son point de vue, il m’a un peu énervé. Je sais que c’est l’inverse pour beaucoup de personnes. Je trouve qu’il est trop tourné vers son passé ce qui l’empêche de faire face aux événements présents et de prendre des décisions avisées.

La relation Tris-Tobias évolue peu. Ils continuent de se disputer, Tris étant trop directe et Tobias étant trop dans le doute. Aucun n’arrive totalement à se lâcher, et parfois j’avais envie de leur cogner sur la tête pour qu’ils arrêtent leur chamaillerie. Un peu avant la fin, leur relation prend une nouvelle tournure. Comme on a partagé l’histoire de ces deux protagonistes, cette évolution fait très plaisir.

Suite aux révélations du tome 2, les personnages s’aventurent enfin au-delà de leur enceinte. J’attendais ce moment avec hâte et donc l’auteure a su assouvir ma soif de connaissance de ce qu’est devenu l’extérieur. A partir de ce moment-là, je suis rentrée totalement dans l’histoire.

J’ai adoré découvrir l’extérieur ! Et là, l’auteure en profite pour nous faire passer un message. Les hommes, dans leur recherche de la perfection et des gènes parfaits, sont allés à leurs pertes. Cette quête justifie selon eux la catégorisation entre individus purs et déficients et les expériences menées pour obtenir des gènes parfaits (en n’hésitant pas à laisser une ville s’entretuer pour l’étudier).

L’auteure critique ainsi une société qui cherche la perfection pour la paix de tous mais, en faisant ça, beaucoup d’individus sont exclus et vivent dans la misère. Ou encore, les individus sont manipulés avec des sérums d’oubli.

Ainsi, après 100 pages de lecture un peu difficile, l’auteure m’a emportée dans ce monde futuriste. En grande fan de dystopie, la découverte de ce qu’est la société actuelle m’a beaucoup plu.

Tris et tous ceux qui sont sortis avec elle doivent faire des choix. Face aux découvertes de ce monde, quelle place doive-t-il adopter ? Ce n’est pas évident de faire la part des choses entre la propagande, les illusions offertes à ceux qui travaillent pour le gouvernement, mais aussi les extrémistes qui veulent inverser la situation.

Ce qui est bien c’est que l’auteure n’a pas oubli de nous présenter la situation à l’intérieur de la Clôture. Celle-ci est tendue car les avis divergent : faut-il garder les factions ? Les supprimer ? Quel degré de liberté ont les individus ?

La fin est très intense car nos amis vont devoir faire un choix et agir. Ce choix n’est pas si simple car, même si les convictions sont nobles, finalement les pratiques ne le sont pas. C’est un peu le dicton « la fin justifie les moyens », en essayant de limiter l’impact des moyens.

Le rythme s’accélère à la fin est d’un coup les pages se tournent très rapidement. Je n’avais plus qu’une envie : voir comment tout cela allait se finir… et c’est pour cela que le final m’a beaucoup touchée. D’un coup, le rythme frénétique de lecture se casse et mon cœur s’est serré. Ceux qui ont lu le tome comprendront pourquoi.

J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteure développe la fin sur encore plusieurs pages. Ainsi, nous ne sommes pas laissés dans le flou et ça permet de voir comment les personnages s’adaptent à leur vie, à la nouvelle situation.

Pour conclure, Veronica Roth nous a offert une très belle saga. Le tome 1 est très captivant et suis un rythme intense qui nous laisse pas de répit. Même si le tome 2 m’a moins parlé, j’ai finalement aimé le troisième tome qui relance l’histoire et donne pleins de réponses sur la société.

A travers sa plume fluide et directe, l’auteure nous présente une société qui n’hésite pas à manipuler les individus pour parvenir à son idéal. Après un début difficile pour se plonger dans le récit, la fin m’a beaucoup touchée et donc c’est pour cela que je classe ce roman parmi les très bonnes lectures.

Une chose est sure : que vous ayez adoré ou que certains éléments vous ont gêné, c’est une saga qui vous marquera.

Et finalement, c’est un peu triste de se dire que cette saga se termine et ça, c’est ce qui fait que l’on se dit que l’on ne pouvait pas passer à côté.