vendredi 22 août 2014

Tradeuse, les aventures d'une fille à Wall Street d'Erin Duffy


Edition : MA éditions
Format poche
Parution : 18/06/2014
400 pages


Résumé : À l’heure où ses petites copines aspiraient à devenir médecins ou avocates, Alex Garrett, elle, rêvait de conquérir les hautes sphères de la finance. À présent qu’elle a grandi, elle est déterminée à réussir à Cromwell Pierce, l’une des sociétés de courtage les plus réputées de Wall Street. Elle est prête à se battre pour entrer dans ce club très fermé et très masculin, mais elle doit commencer au bas de l’échelle, et se voit forcée de trimbaler pendant des mois sa chaise pliante de bureau en bureau avec, inscrit au Blanco sur son dossier, son nouveau surnom : La Fille.
Ignorant les mises en garde de ses amies qui la supplient de démissionner, Alex apprend rapidement à encaisser les coups. En un rien de temps, elle passe du modeste poste d’analyste à celui un peu moins modeste d’expert. Tout à coup, on l’appelle par son vrai nom et les membres du club très fermé se transforment en quarante frères aînés… et un petit ami potentiel. Mais la fin du monde tel qu’elle le connaît est pour bientôt, et Alex aura à faire le choix le plus difficile de sa vie : rester à Cromwell Pierce ou bien envoyer valser sa paire de Jimmy Choo pour prendre un peu de hauteur.

Mon avis : C’est par hasard que j’ai découvert ce roman qui s’avère être un véritable coup de cœur !
Le fait que ça se passe à Wall Street, dans un univers financier (je fais des études de comptabilité-finance) et que c’est le récit d’une femme, j’ai tout de suite été séduite par le résumé.
Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas nécessaire de connaître l’univers de la finance car l’auteure n’aborde pas les points technique sur le métier. En fait, elle ne fait que retranscrire l’ambiance de travail, les bons et les mauvais moments au boulot.
L’histoire est simple mais efficace : nous suivons le quotidien d’une jeune analyste financière dans son métier. Cela commence dès son arrivée à Cromwell. Du coup, du fait de la narration du point de vue interne, nous découvrons le fonctionnement de l’entreprise, ses particularités et ses surprises en même temps que la jeune femme.
Dans cet univers, l’ambiance de travail nous apparaît comme un peu particulière : coutumes, mode d’intégration, culture qui sont bien loin des images véhiculées en externe. Alex, l’héroïne, est tout aussi perdue que nous et va découvrir peu à peu le fonctionnement de la société parfois à ses dépends. Par exemple, ses missions d’analyste financière sont bien loin de celles décrites sur le papier : elle est chargée d’aller chercher le café, les déjeuners, et observe le travail de ses collèges. De plus, elle enchaine les heures de boulot et doit remplir toutes les tâches confiées par son chef même si celles-ci sont complètement loufoques et ce sans rechigner ou désobéir aux règles de fonctionnement. Bref, on imagine mal notre chef nous envoyer acheter 30 kg de parmesan parce que l’on est arrivé après 8 heures 30 au boulot.
L’auteure nous décrit ainsi un aspect dur des métiers de Wall Street. Néanmoins, elle démystifie ces sociétés et nous amène à nous montrer tous les aspects du quotidien de ces financiers. Dans les reportages, on voit souvent les jeunes traders encore à leur boulot après 23 heures. L’auteure ne nie pas cet aspect là mais nous montre également les bons côtés. Une fois intégrée, Alex découvre une très bonne ambiance de travail : elle s’entend très bien avec ses collègues qui forment comme une seconde famille, tout le monde se sert les coudes, ils font la fête ensemble. Mais aussi : ils se font plusieurs blagues entre eux. Finalement, malgré le côté difficile du métier, ils sont heureux de bosser dans cette ambiance. Moi-même j’ai bien rie de certaines blagues.
J’ai apprécié tous les personnages à mesure que j’ai appris à les connaître comme Alex. La froideur des premiers temps n’est qu’une phase de test. Ensuite, j’ai beaucoup aimé tous ses collègues qui sont un peu comme des frères pour Alex et ça se ressent dans la manière qu’elle a de nous les décrire (son point de vue sur eux évoluant du tout au tout au fil des pages).
Ce roman qui est au départ une lecture détente et fraîche s’avère beaucoup plus recherché et complexe. Il nous montre comment se situe une femme qui souhaite travailler à Wall Street. Pour Alex, nous sentons bien les difficultés que cela peut représenter. Dès le départ, les hommes se méfient car ils pensent qu’une femme ne pourra pas tenir la pression ou obéir sans rechigner aux supérieurs hiérarchiques. Alex se voit attribuer le surnom de « La Fille » tout au long du roman et plusieurs fois elle sera mise en garde sur le fait qu’elle ne fera pas long feu si elle n’adopte pas le même comportement qu’un salarié homme ou si elle se montre féministe.
J’ai adoré l’attitude d’Alex qui a su être très pro et qui, par sa persévérance et sa détermination a su s’intégrer dans son équipe et se faire une place dans cet univers principalement masculin. Elle est d’autant plus méritante qu’elle a su ne pas se laisser démonter face à certains individus (comme Rick, un client pervers). Elle nous prouve à toutes que si on veut y arriver on le peut et ce sans forcément avancer des discours féministes ou autres. Elle est même parvenue à atteindre des objectifs en beaucoup moins de temps que d’autres salariés !
Un autre point que nous montre l’auteure est le fait que l’environnement bouge sans cesse. Tout comme Alex, nous avons fini par nous habituer à l’ambiance décontracte malgré les exigences des chefs dans la société. Puis soudain arrive 2008 : c’est la crise. Les difficultés qui s’en suivent et les baisses des performances vont petit à petit pourrir l’ambiance de travail. L’heure n’est plus aux blagues, aux défis débiles entre salariés et autres : les licenciements se succèdent, la pression est plus forte. Les traders, pour oublier leurs problèmes, font de l’alcool et des médicaments leurs meilleurs amis. Cela nous montre que, si l’on n’a pas un bon chef qui arrive à motiver ses équipes, le bateau peut rapidement couler.
J’ai été touché de plein fouet par cette fin même si je savais très bien ce qui découlait de la crise de 2008. Là encore, j’admire Alex qui a su prendre son courage à deux mains pour prendre les bonnes décisions afin de rester qui elle est et de conserver ses valeurs.
Ainsi, l’auteure a un incroyable talent car elle a su me transporter dans cet univers à travers Alex. Le temps de cette lecture, je me suis imaginée ce que pouvait ressentir un salarié de Wall Street dans les bons moments : l’ambiance de travail malgré le travail difficile qui motive à donner le meilleur de soi-même dans son boulot. Elle a su également me faire ressentir les périodes difficiles.
Pour conclure, je recommande de lire ce roman car il est parlant du fait de sa simplicité, on peut s’identifier à travers Alex, et c’est bien plus qu’une lecture détente dès lors qu’on arrive à s’immerger complètement dans cette ambiance ! Dans tous les cas, Erin Duffy est une auteure à découvrir et qui je ne manquerai pas de suivre si elle écrit d’autres romans.

7 commentaires:

  1. Oh ça a l'air vraiment sympa. Je crois avoir vu passer la couverture mais aucun avis du roman et j'avoue que je suis curieuse !

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  2. J'avais déjà lu une chronique qui m'avait bien tenté sur ce livre, là, tu me donnes encore plus envie de le découvrir =D

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  3. Ce livre a l'air bien ! Tu donnes envie ;)

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  4. Pas trop mon genre de lecture !! Mais tu me donnes envie !!! :D

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  5. ça fait un bout de temps qu'il me fait envie!

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  6. Je ne connaissais pas du tout ! Il a l'air entraînant ainsi que pas mal du tout ! Merci beaucoup pour la découverte :)

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  7. Il a l'air très sympa. Cela fait très longtemps que je n'ai pas lu de bonne chic litt !

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