Edition : Le
livre de poche
Format poche
Parution : 23/08/2000
743 pages
Résumé : Cadet de grande famille
fasciné par Napoléon qu'il rêve d'aller rejoindre, Fabrice del Dongo arrive à
Waterloo quand commence la bataille. Mais il ne suivra pas la carrière des
armes à quoi il aspirait, et consentira à devenir prélat. Avec assez de
détachement, cependant, pour que l'essentiel reste bien pour lui la chasse au
bonheur - c'est-à-dire l'amour.
Quand Stendhal publie La Chartreuse de Parme en
1839, le propre du roman demeure toujours à ses yeux le romanesque où
rien ne compte que le récit qui se moque du sérieux, l'allègement de la vie et
l'héroïsme des grandes actions comme des grandes passions. Et le paradoxe de ce
livre moderne, qui est aussi une satire du pouvoir et de la cour de Parme, de
ce livre où les Italiens retrouvent leur culture, c'est qu'il demeure apparenté
au vieux fonds sans âge des romans où l'aventure s'accompagne d'un climat de
bonheur et de gaieté.
Mon avis : Après un début plus ou moins
laborieux, j’ai passé un assez bon moment de lecture.
Ce roman trainait dans ma
PàL depuis un bon bout de temps mais je n’arrivais pas à me résoudre à le lire
car j’avais encore en mémoire le souvenir de ma lecture de Le Rouge et le Noir
qui avait été particulièrement ardue. Finalement, cette lecture s’est avérée être
moins dure que dans mes souvenirs.
Le début est un peu
laborieux : beaucoup de personnages, le temps passe très vite et beaucoup
d’événements s’enchainent dans un même chapitre ! Le texte n’est pas aéré
et écrit en petit caractère. Ajoutez à cela sept cents pages et la fatigue…
faut s’accrocher au départ !
Du coup, le début qui
survole un bon nombre d’années et de moments dans la vie des personnages m’a
moyennement marquée. Des fois, je lisais sans comprendre ce qu’il se passait
car j’avais loupé la phrase essentielle pour comprendre la suite (et même en
retournant en arrière j’étais perdue).
Vers le milieu, le rythme
ralenti et c’est là le cœur de l’intrigue. Fabrice Del Dongo, l’un des
personnages principaux, est arrêté pour avoir tué quelqu’un (c’était le résumé
que l’on m’avait fait il y a quelque temps donc je trouve bizarre que ça arrive
seulement en milieu de roman). On a aussi plus de temps pour comprendre qui est
chaque personnage, son rôle à la
Cour , en politique et son influence dans la société.
J’ai bien aimé découvrir
comment étaient les jeux politiques à cette époque. C’est tout l’intérêt du
roman. On voit l’opposition entre les traditionnalistes et les républicains.
Chaque parti manigance contre ses adversaires et leur fait perdre leur pouvoir.
C’est comme cela que Fabrice se retrouve emprisonner pour le meurtre commis
alors que vu sa position sociale ça aurait du passer comme une lettre à la
poste (et oui… le système juridique de l’époque n’était pas forcément
égalitaire).
Le second souci et passe-temps
de la Cour n’est
autre que les intrigues amoureuses. Machine aime untel qui en aime une autre et
elle est aimé de truc qui leur permet d’avoir une influence dans la Cour (en gros c’est ça). Et
c’est surtout ces problèmes d’amour qui entrainent les personnages dans des
situations complexes. C’est dur la vie d’un noble de l’époque…
Parlons des personnages.
Fabrice est le jeune, un peu naïf, qui se retrouve toujours dans des situations
pas possible. La duchesse Sanseverina est la femme charismatique, passionnée,
tourmentée par l’amour. Clélia est la petite fille innocente qu’on apprécie
pour sa pureté et son sacrifice de soi pour celui qu’elle aime. Il y en a plein
d’autres mais je vais m’arrêter là.
La plume de l’auteure est
belle mais un peu compliquée à lire du fait des longues phrases et du contexte
de l’époque. Mais c’est un bon classique.
En bref,
j’ai bien aimé ma lecture à partir du milieu et finalement je ne regrette pas
cette lecture qui offre un éclairage intéressant sur la vie à la Cour et aborde de façon
légère ses intrigues et ses passions. Maintenant, si vous voulez lire des
classiques, ne commencez pas par celui là qui n’est pas forcément le plus
accessible.
Un de mes classique préféré avec "Le rouge et le noir" :)
RépondreSupprimerAh tant mieux :)
SupprimerJe ne l'ai pas encore lu celui-ci mais ça ne saurait tarder. Maintenant que tu as lu celui-ci et "Le Rouge et le noir", je te conseille "Armance" de cet auteur qui est moins connu mais qui m'avait pourtant beaucoup plu. Il s'agit d'une (belle ) histoire d'amour et niveau technique... il est beaucoup moins long que les autres oeuvres de Stendhal ! :-)
RépondreSupprimerOk je note :) Et j'espère que celui-ci te plaira
SupprimerJ'avoue que je reste assez loin des classiques et je ne suis pas dure qu'il soit vraiment pour moi...
RépondreSupprimerLes classiques c'est on aime ou on n'aime pas donc je comprends que ça ne te tente pas trop (il faut bien choisir en fait car sinon on tombe sur des romans assez lourds à lire)
SupprimerCe n'est pas le genre de lecture qui m'intéresse, mais je suis contente que tu y es trouvé du plaisir, car c'est le but de la lecture se faire plaisir :)
RépondreSupprimerIl faudrait que je me remette aux classiques... ça fait longtemps que je n'en ai pas lu :)
RépondreSupprimerAhah, si je vois un jour dans ta PàL un classique je te choisirai celui-là pour le Pick me a book :D
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