samedi 14 juin 2014

La Chartreuse de Parme de Stendhal


Edition : Le livre de poche
Format poche
Parution : 23/08/2000
743 pages



Résumé : Cadet de grande famille fasciné par Napoléon qu'il rêve d'aller rejoindre, Fabrice del Dongo arrive à Waterloo quand commence la bataille. Mais il ne suivra pas la carrière des armes à quoi il aspirait, et consentira à devenir prélat. Avec assez de détachement, cependant, pour que l'essentiel reste bien pour lui la chasse au bonheur - c'est-à-dire l'amour.
Quand Stendhal publie La Chartreuse de Parme en 1839, le propre du roman demeure toujours à ses yeux le romanesque où rien ne compte que le récit qui se moque du sérieux, l'allègement de la vie et l'héroïsme des grandes actions comme des grandes passions. Et le paradoxe de ce livre moderne, qui est aussi une satire du pouvoir et de la cour de Parme, de ce livre où les Italiens retrouvent leur culture, c'est qu'il demeure apparenté au vieux fonds sans âge des romans où l'aventure s'accompagne d'un climat de bonheur et de gaieté.


Mon avis : Après un début plus ou moins laborieux, j’ai passé un assez bon moment de lecture.
Ce roman trainait dans ma PàL depuis un bon bout de temps mais je n’arrivais pas à me résoudre à le lire car j’avais encore en mémoire le souvenir de ma lecture de Le Rouge et le Noir qui avait été particulièrement ardue. Finalement, cette lecture s’est avérée être moins dure que dans mes souvenirs.
Le début est un peu laborieux : beaucoup de personnages, le temps passe très vite et beaucoup d’événements s’enchainent dans un même chapitre ! Le texte n’est pas aéré et écrit en petit caractère. Ajoutez à cela sept cents pages et la fatigue… faut s’accrocher au départ !
Du coup, le début qui survole un bon nombre d’années et de moments dans la vie des personnages m’a moyennement marquée. Des fois, je lisais sans comprendre ce qu’il se passait car j’avais loupé la phrase essentielle pour comprendre la suite (et même en retournant en arrière j’étais perdue).
Vers le milieu, le rythme ralenti et c’est là le cœur de l’intrigue. Fabrice Del Dongo, l’un des personnages principaux, est arrêté pour avoir tué quelqu’un (c’était le résumé que l’on m’avait fait il y a quelque temps donc je trouve bizarre que ça arrive seulement en milieu de roman). On a aussi plus de temps pour comprendre qui est chaque personnage, son rôle à la Cour, en politique et son influence dans la société.
J’ai bien aimé découvrir comment étaient les jeux politiques à cette époque. C’est tout l’intérêt du roman. On voit l’opposition entre les traditionnalistes et les républicains. Chaque parti manigance contre ses adversaires et leur fait perdre leur pouvoir. C’est comme cela que Fabrice se retrouve emprisonner pour le meurtre commis alors que vu sa position sociale ça aurait du passer comme une lettre à la poste (et oui… le système juridique de l’époque n’était pas forcément égalitaire).
Le second souci et passe-temps de la Cour n’est autre que les intrigues amoureuses. Machine aime untel qui en aime une autre et elle est aimé de truc qui leur permet d’avoir une influence dans la Cour (en gros c’est ça). Et c’est surtout ces problèmes d’amour qui entrainent les personnages dans des situations complexes. C’est dur la vie d’un noble de l’époque…
Parlons des personnages. Fabrice est le jeune, un peu naïf, qui se retrouve toujours dans des situations pas possible. La duchesse Sanseverina est la femme charismatique, passionnée, tourmentée par l’amour. Clélia est la petite fille innocente qu’on apprécie pour sa pureté et son sacrifice de soi pour celui qu’elle aime. Il y en a plein d’autres mais je vais m’arrêter là.
La plume de l’auteure est belle mais un peu compliquée à lire du fait des longues phrases et du contexte de l’époque. Mais c’est un bon classique.
En bref, j’ai bien aimé ma lecture à partir du milieu et finalement je ne regrette pas cette lecture qui offre un éclairage intéressant sur la vie à la Cour et aborde de façon légère ses intrigues et ses passions. Maintenant, si vous voulez lire des classiques, ne commencez pas par celui là qui n’est pas forcément le plus accessible.

9 commentaires:

  1. Un de mes classique préféré avec "Le rouge et le noir" :)

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  2. Je ne l'ai pas encore lu celui-ci mais ça ne saurait tarder. Maintenant que tu as lu celui-ci et "Le Rouge et le noir", je te conseille "Armance" de cet auteur qui est moins connu mais qui m'avait pourtant beaucoup plu. Il s'agit d'une (belle ) histoire d'amour et niveau technique... il est beaucoup moins long que les autres oeuvres de Stendhal ! :-)

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    1. Ok je note :) Et j'espère que celui-ci te plaira

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  3. J'avoue que je reste assez loin des classiques et je ne suis pas dure qu'il soit vraiment pour moi...

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    1. Les classiques c'est on aime ou on n'aime pas donc je comprends que ça ne te tente pas trop (il faut bien choisir en fait car sinon on tombe sur des romans assez lourds à lire)

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  4. Ce n'est pas le genre de lecture qui m'intéresse, mais je suis contente que tu y es trouvé du plaisir, car c'est le but de la lecture se faire plaisir :)

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  5. Il faudrait que je me remette aux classiques... ça fait longtemps que je n'en ai pas lu :)

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    1. Ahah, si je vois un jour dans ta PàL un classique je te choisirai celui-là pour le Pick me a book :D

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