Une vie de Guy de Maupassant

Edition : Le livre de poche

Format poche

Parution : 01/07/1979

256 pages

Résumé : Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions.

Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du xixe siècle : hobereaux, domestiques, paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme.

Mon avis : Une lecture agréable et très simple. Elle permet de se familiariser avec le style de l’auteur.

L’histoire porte autour d’un personnage principal, Jeanne, qui se présente à nous dans les premières pages comme une jeune femme ambitieuse et pleine de rêves.

Issue de l’aristocratie, elle semble ne manquer de rien et ses préoccupations sont de trouver le grand amour. Et c’est alors que tout semble lui prédire un belle avenir qu’elle fini par tomber dans la désillusion. Mariée très jeune, ses rêves d’amour se montrent être des chimères.

De plus, le personnage n’a pas de réel but dans la vie. A chaque fois qu’une nouvelle chose se présente, l’héröine va tenter de s’y agripper et, au final, toute sa vie va se faire autour de cet élément. C’est le cas pour son fils auquel elle va consacrer tout son temps et même toute son âme.

Là encore, l’auteur lui réserve un futur triste puisque, sitôt  parti, Jeanne se retrouve à nouveau seule, sans but et sans savoir om aller. Ce qui faisait son identité s’est envolé.

L’histoire est saisissante, on est heureux ou triste pur ce personnage qui évolue dans des moments de bonheur puis qui se retrouve seul et mène une vie triste et plate.

L’auteur insiste beaucoup sur l’identité des personnages. Jeanne et ses parents sont des personnages trop généreux et cette caractéristique va courir peu à peu au déclin de leur fortune, comme si le sort semble vouloir s’acharner sur eux.

Enfin, Maupassant injecte par moment à et la fin des notes d’espoir, comme s’il essayait de nous dire que finalement la vie n’est pas toute blanche mais qu’elle n’est pas non plus toute noire.

En bref, une agréable lecture, courte (environ 200 pages) mais qui offre un bon point d’entrée dans la littérature du 19^e siècle.