Edition : Folio
Format poche
Parution : 16/11/1972
448 pages
Résumé : De tous les carrefours
importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard.
BIG BROTHER
VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs
pénétrait les yeux de Winston… Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits,
plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans
un vol courbe. C’était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des
gens. Mais les patrouilles n’avaient pas d’importance. Seule comptait la Police de la Pensée.
Mon avis : Très très bon
roman sur lequel on pourrait écrire un avis sur des pages et des pages.
Tout d’abord,
c’est un roman de dystopie placé du point de vue externe à Winston qui est le
personnage central dans l’histoire, c’est son évolution que nous suivons tout
au long du texte. Il y a très peu d’autres personnages : Julia, la femme
dont il tombe amoureux, O’Brien qui va symboliser un tournant de sa vie,
quelques connaissances sans relations fortes puisque cela n’est pas permis, le
Parti, et Big Brother. Ce peu de noms montre bien l’effort d’isolement du Parti
des gens car ils ne peuvent montrer d’affection envers les autres.
G. Orwell nous
décrit une société totalitaire. L’individu est constamment contrôlé et
surveillé à l’aide des télécrans ou encore de puces et de la police de la Pensée capable de toutes
les ruses pour piéger ceux qui dévient de la pensée tracée du Parti ayant tous
les pouvoirs.
La liberté de
pensée est restreinte. 2+2=5 s’il en est décidé ainsi, Big Brother a toujours
raison et le contrainte n’est pas admis. Le Parti peut affirmer que l’Océania a
toujours été en guerre contre l’Estasia puis affirmer qu’il a toujours été en
guerre contre l’Eurasia. A travers ces exemples qui reviennent constamment, on
nous montre que le Parti falsifie l’histoire, le passé pour coller à la pensée
voulue. Il s’agit du travail de Winston de reprendre les articles de journaux et
d’y corriger les éléments ne correspondant plus au message du Parti : le
passé étant modifié, tout ce que dira le Parti ne pourra être que vérité.
Le récit
montre l’évolution de la réflexion de Winston. La première partie place le
contexte, le narrateur nous présente la vision de Winston. Il est conscient de
la société dans laquelle il vit, de la présence du Parti. Dans la seconde
partie, il va développer de nouveaux sentiments interdits par le parti et va
vouloir se « rebeller » contre les règles en faisant ce qui est
interdit. Dans la troisième partie… Big Brother révèle toute sa puissance sur
les hommes (je ne peux pas en dire plus !). En tout cas, dès le début le
personnage se considérait comme quelqu’un de mort, à partir du moment où il a
commencé à écrire ses pensées à propos du Parti il s’avait qu’il était mort.
C’est un roman assez sombre dans lequel les personnages ne peuvent pas se
montrer optimiste sur l’avenir.
Enfin, ce
roman est une petite leçon d’histoire. Il y a un passage où l’on apprend comment
le pouvoir s’est installé dans la société. L’auteur distingue toujours trois
classes dont une détient le pouvoir jusqu’à une révolution. L’auteur décrit
aussi le communisme. Ainsi, même si 1984 est déjà passée, cela donne une
dimension réelle très impressionnante. Une anticipation d’un monde totalitaire
qui a de quoi inquiéter.
En un
mot : à lire absolument !! On rentre très vite dans l’histoire et
c’est un roman très facile à lire !
Un livre qui me tente terriblement. ^^ Ca fait un bon moment que j'ai envie de lire Orwell, j'espère en avoir l'occasion cette année.
RépondreSupprimerOui j'espère que tu auras l'occasion de le lire :) A partir du moment où tu rentres totalement dans l'histoire, en oubliant un peu ses longueurs, c'est un pure régal et l'auteur offre une véritable réflexion
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