Ó Anne-Claire
PAYET / Bragelonne 2013
Edition : Milady
Format poche
Parution : 26/08/2011
832 pages
Résumé : Dans une lune à peine, le
Seigneur Noir imposera son règne maléfique. La forteresse de Noircastel abrite
le plus puissant portail du Weir grâce auquel le terrible mage espère asseoir
son autorité. Il est encore temps de l’arrêter, mais lui seul sait où cette
porte est cachée. L’heure est enfin venue pour Elena et ses compagnons
d’achever leur quête désespérée. L’ultime combat contre le Seigneur Noir
approche…
Mon avis : J’ai beaucoup
aimé cette fin sur laquelle on pourrait s’étendre sur des pages.
Tout de suite
nous entrons dans l’intrigue, l’histoire ne traîne pas pour s’installer.
L’auteur nourrit beaucoup de mystère, nous essayons de comprendre comment tout
va se dérouler alors que les personnages eux-mêmes ne savent pas encore tout
sur leur ennemi ni la manière pour affronter le danger.
Un nouveau
personnage apparaît pour aider Elena qui est Harlequin. Il leur fournit des
informations qui ont de quoi nous laisser inquiet. J’aime bien ce nouveau venu
qui s’avère d’une grande aide et aussi courageux.
L’auteur pose
aussi le mystère autour de Rodricko, l’enfant de l’arbre de Nee’lahn, et qui va
créer quelques inquiétudes pour celle-ci quant à l’avenir de son peuple. Il va
aussi se lier d’amitié avec Sheeshon, l’étrange petite fille qui va nous
déstabiliser tout à long du roman avec ses révélations (elle va pousser à agir
dans un sens qui va influencer à chaque fois le cours des choses comme si elle
dictait un peu le destin).
Tous vont se
retrouver face à danger avant la bataille finale. Tol’chuk part unir son peuple
les og’res, mais là encore un danger revenu de parmi les morts le guette. Nous
sommes captivés par ce qui se passe, c’est très dur de lâcher un instant le
livre. Il y a aussi Elena qui va rallier à sa cause des Si’lura qui ne lui
réservaient pas un accueil très chaleureux.
Sy’wen et Kast
vont être confrontés à une surprise empoisonnée émanant du Seigneur Noir. Ce
roman a là encore beaucoup de noirceur et les personnages ne s’en sortent
jamais indemnes d’une situation. Quant on se remémore toutes les choses
affreuses auxquelles ils ont dû faire face, nous avons du mal à imaginer
comment ils tiennent encore le coup.
Mog’weed et
Fardale ont aussi leur place. Je continue toujours à haïr le premier qui
prépare un nouveau coup en cachette pour se libérer de la malédiction qui le
lie à son frère. Même si ses manigances vont finalement aider le groupe, et
malgré ses nobles promesses de fin, je n’arrive pas à éprouver de l’empathie
pour lui. La seule justification qu’on pourrait lui donner c’est que son frère
a toujours été perçu comme le héros, le courageux, autant aux yeux des
personnages qu’à nos yeux.
Le prince
Tyrus va avoir un rôle important à jouer. Il va se confronter à une légende de
laquelle il va tirer certains pouvoirs. Ses nouvelles sont très précieuses et
vont être les bienvenues pour l’assaut sur Noircastel, comme quoi le hasard
fait parfois bien les choses.
Au cours de la
dernière bataille, la narration passe très vite d’une scène à l’autre et donc
il faut quelque peu s’accrocher même si cela n’empêche pas notre progression
dans l’histoire. Elle est agréable à lire et, au contraire, on s’empresse de
tourner les pages pour connaître la suite.
Il se passe
énormément de choses qui peuvent vite devenir floues si on lit trop vite en
étant très très fatigué (je parle d’expérience ^^).
J’ai oublié de
parler de Joach. Il continue de suivre sa voie et on voit Greshym essayer de
l’influencer dans son propre intérêt. Il est là le symbole même de la personne
qui va agir sous l’impulsion des sentiments sans chercher le mal
volontairement. Je pense notamment à la dernière scène où je suis sure que tous
les lecteurs ont crié « Non !!!!!!!!! ». L’auteur fait passer
une belle leçon à travers ce personnage sur les hommes et la faiblesse qui peut
frapper chacun de nous (et dans ces moments-là il faut savoir avancer malgré
tout).
Nous apprenons
enfin qui est le Seigneur Noir. Et là, quand on découvre son passé et ses
motivations, nous arrivons à entrevoir sous un autre jour ses actes
abominables. Là encore il y a un symbole de l’influence de nos sentiments sur
nos actes.
En bref, c’est
une très bonne lecture qui pousse le lecteur à s’interroger sur la nature de
l’homme. Elle déclenche donc une réflexion qui n’enlève rien à notre plaisir.
Du fait d’un très beau style d’écriture, l’histoire se lit facilement et de
façon très agréable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire